DUNE

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CONTES TEXTES LIVRES


acceptation et résignation

Acceptation et Résignation

Auteur Un-connu

Accepter, n’est pas se résigner.

La résignation est une attitude intérieure qui amène le fait de baisser les bras devant une fatalité, un coup du sort ou n’importe quelle circonstance adverse. C’est une attitude passive, qui fixe l’attention sur le passé et dissocie de plus en plus, au fur et à mesure que le temps s’écoule. C’est le supplice moyenâgeux de l’écartèlement sur le plan psychologique. Celui qui se résigne aimerait bien que les choses se passent différemment, mais se sentant impuissant, il abandonne, il "laisse tomber". La résignation contient donc deux refus : celui de la réalité et celui de l’action. La résignation implique un jugement : « ça ne devrait pas être comme ça », un vouloir faire durer ce qui ne dure pas. La résignation suppose que la Manifestation est figée et que les choses ne changent pas.

 

Se résigner affaiblit et enlève tout élan !
La résignation crée une négativité face la vie, aux situations, aux comportements des autres et vis-à-vis de soi-même.

C’est exactement l’inverse de l’acceptation.
Accepter ce qui est, c’est accepter le changement, la transformation, l’impermanence des choses et l’évolution de la Vie.
Ce qui est pleinement accepté, perd son pouvoir et disparaît, alors que ce qui est dénié, est refoulé et subsiste à l’état latent, potentiel. Plus je refuse, plus ce qui est refusé ou repoussé prend de la force et de l’espace à l’intérieur : "ça occupe l’esprit", "ça prend la tête".

En vérité, l’humain ne sera jamais comblé dans le sens où il veut l’être, car il cherche depuis toujours à vouloir combler une aspiration infinie, ou un vide infini, avec des choses finies.
L’acceptation du manque, est l’acceptation du fait qu’aucun avoir, qu’aucune possession, qu’aucune relation ou aventure amoureuse, qu’aucune famille, communauté, église ou quelconque association ne pourront combler pleinement et indéfiniment ce désir d’Amour infini, de Re-connaissance, de Joie éternelle ou de Paix inaltérable.

Accepter donne Force et Courage !
L’acceptation crée une positivité face la vie, aux situations, aux comportements des autres et vis-à-vis de soi-même.


28/10/2011


autobiographie

 Autobiographie en 5 actes

                                      

 

                  

 

1° acte

 

             

 

Je marche dans la rue.

 

               

 

Sur le trottoir, il y a un grand trou.

 

                         

 

Je tombe dans le trou.                 
                     

 

Je suis perdu, désespéré.

 

                       

 

Ce n'est pas ma faute.

 

         

 

Je mets une éternité à trouver la sortie

 

                                       

 

              

 

2° acte

 

                  

 

Je marche dans la même rue.

 

             

 

Sur le trottoir, il y a un grand trou.

 

            

 

Je fais comme si je ne le voyais pas. 
                   

 

Je retombe dans le trou.

 

                   

 

 Non !  Ce n'est pas vrai ! 

 

   

 

M'y voilà de nouveau !  Ce n'est pas possible ! 

                 

 

Mais ça n'est pas ma faute.

 

   

 

 

Je mets encore longtemps à trouver la sortie

                                    

 

             

 

3° acte

 

               

 

 

Je marche dans la même rue.

 

 

           

 

Sur le trottoir, il y a un grand trou.

 

                            

 

Je vois le trou.                
                 

 

Je tombe encore dedans.

 

                

 

C'est devenu une habitude.

 

               

 

Mes yeux sont grands ouverts. 
                  

 

Je sais fort bien où je suis.

 

                            

 

C'est ma faute.

 

           

 

Je trouve immédiatement la sortie.

 

                                    

 

            

 

4° acte

 

               

 

 

Je marche dans la même rue.

 

 

           

 

Sur le trottoir, il y a un grand trou.

 

                               

 

Je le vois.                  
                         

 

 

Je le contourne.            

                                   

 

           

 

5° acte

 

 

Je marche dans une autre rue ...    

 

 

 

                                       Portia NELSON    

 

et moi véronique , la fin ne me plait pas, je la construit a ma manière;

 

 

Je marche dans la même rue.

 

 

           

 

Sur le trottoir, il y a un grand trou.

 

                               

 

Je le vois.   

 Je l'observe , l'accepte

je le rempli de compassion et d'amour 

je met une planche pour passer au dessus

et je continue ma route.....


14/08/2010


AUTONOMIE

«Rendre un enfant autonome,
c’est lui donner du pouvoir sur sa vie
et du pouvoir sur la vie;
c’est le faire passer d’une dépendance
à une indépendance responsable,
d’un encadrement à un cadrage personnalisé,
d’une paralysie du devoir à une excitation du vouloir.

Évidemment, l’enfant ne naît pas autonome.
Il le devient si, un jour, il rencontre
un accompagnateur capable de prendre place
à ses côtés sans prendre sa place
ou sans prendre toute la place.

L’accompagnateur devra être un modèle d’autonomie,
car les attitudes s’attrapent pas contagion
et non par les sermons.
Il devra se rendre inoubliable
et non indispensable.
Pour se faire, l’accompagnateur devra donner la main à
l’enfant
assez fort pour qu’il se sente en sécurité,
pas trop fort pour qu’il puisse marcher seul.
Il devra lui donner la main
de façon à ce que l’enfant ne l’oublie jamais.»

 

Denise Gaouette


30/09/2010


AVOIR et ÊTRE

Parmi mes meilleurs auxiliaires,
Il est deux verbes originaux.
Avoir et Être étaient deux frères
Que j'ai connus dès le berceau.
 
Bien qu'opposés de caractère,
On pouvait les croire jumeaux,
Tant leur histoire est singulière.
Mais ces deux frères étaient rivaux.
 
Ce qu'Avoir aurait voulu être
Être voulait toujours l'avoir.
À ne vouloir ni dieu ni maître,
Le verbe Être s'est fait avoir.
 
Son frère Avoir était en banque
Et faisait un grand numéro,
Alors qu'Être, toujours en manque
Souffrait beaucoup dans son ego.
 
Pendant qu'Être apprenait à lire
Et faisait ses humanités,
De son côté sans rien lui dire
Avoir apprenait à compter.
 
Et il amassait des fortunes
En avoirs, en liquidités,
Pendant qu'Être, un peu dans la lune
S'était laissé déposséder.
 
Avoir était ostentatoire
Lorsqu'il se montrait généreux,
Être en revanche, et c'est notoire,
Est bien souvent présomptueux.
 
Avoir voyage en classe Affaires.
Il met tous ses titres à l'abri.
Alors qu'Être est plus débonnaire,
Il ne gardera rien pour lui.
 
Sa richesse est tout intérieure,
Ce sont les choses de l'esprit.
Le verbe Être est tout en pudeur
Et sa noblesse est à ce prix.
 
Un jour à force de chimères
Pour parvenir à un accord,
Entre verbes ça peut se faire,
Ils conjuguèrent leurs efforts.
 
Et pour ne pas perdre la face
Au milieu des mots rassemblés,
Ils se sont répartis les tâches
Pour enfin se réconcilier.
 
Le verbe Avoir a besoin d'Être
Parce qu'être, c'est exister.
Le verbe Être a besoin d'avoirs
Pour enrichir ses bons côtés.
 
Et de palabres interminables
En arguties alambiquées,
Nos deux frères inséparables
Ont pu être et avoir été.

 

Yves Duteil


18/01/2013


la tasse de café

La tasse de café

Auteur Un-connu

Une jeune femme visite sa mère et lui parle de sa vie et comment elle a de la difficulté à passer à travers chaque journée. Elle ne sait pas comment elle va s’en sortir et elle envisage d’abandonner. Elle est tellement fatiguée de se battre continuellement. Elle a l’impression que lorsqu’un problème est résolu, un nouveau se présente.

 

Sa mère l’amène à la cuisine. Elle remplit trois casseroles d’eau et les place sur les ronds du poêle à feu élevé. L’eau se met à bouillir rapidement.

 Dans la première casserole, la mère ajoute des carottes.

Elle met des œufs dans la deuxième casserole, et dans la troisième, elle met des grains de café moulu.

Elle laisse reposer et bouillir, sans dire un mot.
Au bout de 20 minutes, elle ferme le feu. Elle égoutte les carottes et les place dans un bol. Elle sort les œufs et les met dans un bol. Finalement, elle vide le café dans un bol. Se tournant vers sa fille, elle demande : 'Dis-moi ce que tu vois ?'

'Des carottes, des œufs et du café', répond la fille.
Sa mère lui demande de se rapprocher des carottes. La fille se rapproche et note que les carottes sont molles. La mère lui demande ensuite de prendre un œuf et de briser la coquille, ce que fait la fille. Cette dernière observe alors que l’œuf est dur.

Finalement, la mère demande à sa fille de goûter au café. La fille sourit en goûtant à l’arôme riche du café. La fille lui demande ensuite : 'Qu’est-ce que ça signifie, maman ?'
Sa mère lui explique que chacun de ces objets a fait face à la même adversité : de l’eau bouillante.

Chacun a réagi différemment. Les carottes sont arrivées fortes et dures. Cependant, après avoir été soumises à l’eau bouillante, elles se sont ramollies et sont devenues faibles. Les œufs étaient fragiles. Leur coquille mince protégeait leur liquide intérieur, mais après avoir passé du temps dans l’eau bouillante, ils sont devenus plus durs à l’intérieur. Les grains de café moulu étaient uniques, quant à eux. Après avoir été soumis à l’eau bouillante, ils ont changé l’eau.

'Lequel es-tu ? demande la mère à sa fille. 'Quand l’adversité frappe à ta porte, comment réagis-tu ? Es-tu une carotte, un œuf ou un grain de café ?'

Souviens-toi de ceci : Lequel suis-je ? Suis-je la carotte qui semble forte, mais qui devient molle et perd de sa force devant la douleur et l’adversité ?

Suis-je un œuf qui débute avec un cœur malléable mais qui change quand la situation se réchauffe ? Ai-je un esprit fluide, mais après un décès, une rupture, une difficulté financière ou un autre défi, suis-je devenue plus dure et fermée ? Est-ce que ma coquille se ressemble, mais du côté intérieur, suis-je amère et dure avec un esprit rigide et un cœur de pierre ?

Ou suis-je un grain de café ? Le grain, en fait, change l’eau chaude, la circonstance qui amène la douleur. Lorsque l’eau devient chaude, il relâche sa fragrance et sa saveur. Si tu es comme le grain de café, quand les choses semblent être les pires, tu deviens meilleure et tu changes la situation autour de toi.

Quand les temps semblent les plus sombres et que les difficultés sont les plus grandes, est-ce que tu t’élèves à un autre niveau ? Comment gères-tu l’adversité ? Es-tu une carotte, un œuf ou un grain de café ?

Puisses-tu avoir suffisamment de joie pour te rendre douce, suffisamment de défis pour te rendre forte, suffisamment de peines pour te garder humaine, et suffisamment d’espoir pour te garder heureuse.

Les gens les plus heureux n’ont pas nécessairement le meilleur de tout ; ils ne font que ressortir le meilleur de tout ce que la vie met sur leur route. L’avenir le plus clair sera toujours basé sur un passé oublié ; tu ne peux pas aller de l’avant dans la vie à moins de laisser aller les blessures et les tracas du passé.

Quand tu es née, tu pleurais et les gens autour de toi souriaient.

Vis ta vie pour qu’à la fin, tu sois celle qui sourit quand tout le monde pleure autour de toi.


28/10/2011